L'Enseignement au XIXème siècle

Carte d'identité : Plan de façade de l'école de garçons Diderot.  Auteur : Anonyme Date : Sans date. Support : Feuille cartonnée. Dimensions : 102,2x65,6 cm.  Cote : Non coté.
Carte d'identité : Plan de façade de l'école de garçons Diderot. Auteur : Anonyme Date : Sans date. Support : Feuille cartonnée. Dimensions : 102,2x65,6 cm. Cote : Non coté.

 

Dès le début du XIXe siècle, une forte volonté émerge en France d’encadrer l’enseignement et l’instruction publique des enfants de tout âge et incite les communes à multiplier les établissements scolaires. C’est dans ce contexte que Troyes, aidée par une forte croissance démographique à cette époque, décide de se doter de plusieurs salles d’asile, d’écoles primaires, de groupes scolaires mais également d’un lycée.

 

Ecole de garçons et école de filles Diderot, rue Diderot 

C’est en 1890 que le projet de la construction d’une maison d’école rue Diderot voit le jour. Celle-ci est prévue sur l’emplacement de l’ancien cimetière de Clamart, et doit proposer confort et hygiène aussi bien aux élèves qu’aux instituteurs.

Les plans du bâtiment destiné à l’école de garçons sont dessinés par l’architecte Alexandre Vermot. Les travaux débutent au cours de l’année 1892 pour se terminer le 29 mai 1894.

Ce n’est qu’à partir de 1896 que les plans relatifs à l’école de filles sont élaborés. C’est l’architecte Paul Mathieu qui reprend la direction des travaux de construction de 1901 à 1903.

En tant de guerre, les locaux seront régulièrement affectés à d’autres destinations. Ainsi, pendant la Première Guerre mondiale, l’école de filles est réquisitionnée pour recevoir les blessés alors que durant le Seconde Guerre mondiale, l’établissement est utilisé en partie par la Wehrmacht puis, de 1940 à 1942, sert de centre d’accueil aux réfugiés venus de toute l’Europe. Divers travaux et rénovations seront effectués par la suite, prévoyant notamment l’adjonction de classes maternelles en 1978.

 

 

Carte d'identité : Plan de façades et des classes de l'école de filles Diderot.  Auteur : A. Vermot Date : 21 janvier 1901 Support : Feuille cartonnée Dimensions : 67x100,8 cm Cote : Non coté
Carte d'identité : Plan de façades et des classes de l'école de filles Diderot. Auteur : A. Vermot Date : 21 janvier 1901 Support : Feuille cartonnée Dimensions : 67x100,8 cm Cote : Non coté

Groupe scolaire Paul Bert, rue Edouard Vaillant

Espace de loisirs et de sociabilité pour la population et les associations sportives locales, le vélodrome dit « de Croncels », est mis en vente le 11 novembre 1913. Situé rue des Bergers, celui-ci occupe une surface de 16500 m² avec notamment une patinoire et d’une piste de 375m de tour.

La Ville de Troyes acquiert l’ensemble en juin 1928 afin de pourvoir les quartiers du Faubourg Croncels et des Hauts-Clos d’un groupe scolaire.

Le concours d’architecte est remporté par Ernest Jouanne qui propose en septembre 1931, après plusieurs remaniements de son projet initial, d’équiper le groupe scolaire de 13 classes réparties entre l’école de garçons, de filles et la maternelle. Un parloir, une bibliothèque, une cour ainsi que des jardins sont également prévus. Le groupe scolaire ouvre en octobre 1933 bien que les travaux ne soient officiellement terminés qu’au début l’année 1936.

 

Groupe scolaire des Jacobins

Ancien couvent des Jacobins, celui-ci est acquis par la Ville de Troyes le 31 octobre 1766 afin de le transformer en caserne et écuries, activité qui perdure jusqu’au début de 1791. Entretenus pendant la Révolution, les bâtiments servent de cantonnement aux troupes de lignes mais également à la détention des prisonniers de guerre jusqu’en juillet 1808, année de démolition d’une partie de la caserne pour permettre la création du canal de navigation.

Après plusieurs périodes en friche, le Conseil municipal souhaite, en 1900, concrétiser la mise en place d’un groupe scolaire à l’emplacement de l’ancien couvent des Jacobins. Destiné à recevoir une école de filles, une école ménagère et une école de dessin, les travaux débutent, sous l’impulsion de l’architecte A. Vermot, en 1901. Bien que partageant les locaux, les écoles sont conçues pour être indépendantes les unes des autres, dont l’aménagement est terminé en avril 1904

Comme de nombreux bâtiments à cette époque, le groupe scolaire des Jacobins est réquisitionné pendant la Première Guerre mondiale pour servir d’hôpital. Après la démobilisation, il reprendra ses fonctions d’établissement scolaire.

En 1966, celui-ci est occupé par une école primaire de filles, le lycée technique municipal et le collège d’enseignement technique féminin. Cette même année, toutes les filières techniques et le lycée sont transférés sur le site de Marie de Champagne, ne laissant ainsi que le collège secondaire et l’école primaire de filles. En 1968, le collège est nationalisé et trois ans plus tard, l’école primaire de filles ferme ses portes, permettant d’attribuer définitivement ses locaux au collège.

 

Carte d'identité : Plan de la façade de l'école de fille, de l'école ménagère et de l'école de dessin du groupe scolaire des Jacobins.  Auteur : A. Vermot Date : 1er avril 1900 Support : Feuille cartonnée Dimensions : 100,4x52,7 cm Cote : Non coté
Carte d'identité : Plan de la façade de l'école de fille, de l'école ménagère et de l'école de dessin du groupe scolaire des Jacobins. Auteur : A. Vermot Date : 1er avril 1900 Support : Feuille cartonnée Dimensions : 100,4x52,7 cm Cote : Non coté
Photo 7_Plan de masse du Lycée impérial - Plan non coté ac 4MT30
Photo 7_Plan de masse du Lycée impérial - Plan non coté ac 4MT30
Carte d'identité : Plan de la façade principale de la Chapelle du Lycée impérial.  Auteur : Anonyme Date : Sans date Support : Calque sur feuille cartonnée Dimensions : 70,5x27,5 cm Cote : Non coté ac 4MT10
Carte d'identité : Plan de la façade principale de la Chapelle du Lycée impérial. Auteur : Anonyme Date : Sans date Support : Calque sur feuille cartonnée Dimensions : 70,5x27,5 cm Cote : Non coté ac 4MT10

Lycée impérial, gymnase et chapelle, boulevard Gambetta

En août 1853, Troyes obtient l’accord de l’Empereur Napoléon III pour fonder son premier lycée et décide alors de transformer le collège situé place Saint-Rémy. Malheureusement, le manque de place oblige le conseil municipal à trouver un nouvel emplacement pouvant abriter le projet proposé par l’architecte Nicolas Fléchey.

En décembre 1856, trois propositions sont alors à l’étude : le site sur la place Saint-Rémy, l’ancien terrain des Jacobins devenu libre depuis le départ des Archives départementales, mais également la gare de Troyes, appelée l’Embarcadère, désaffectée depuis l’incendie du 19 février 1855. C’est ce dernier emplacement qui sera retenu.

Les plans réalisés en août 1857 prévoient un bâtiment administratif, un externat, un internat, des classes, des dortoirs, des logements pour le personnel, des commodités d’usage, une infirmerie, une lingerie, une cordonnerie, une chapelle, un gymnase et de cours avec préaux.

Près d’un siècle plus tard, le lycée devient un Lycée d’Etat, suite à une réforme du gouvernement en 1959. Déserté entre 1979 et 1996, il devient un espace culturel, l’Espace Argence, toujours d’actualité.

Anne-Lise Drège

Septembre 2021

Les Grandes Dates de l’Enseignement au XIXème siècle :

1833 : Obligation pour chaque commune d’ouvrir une école publique marquant la naissance de l’enseignement primaire public (Loi de François Guizot)

1841 : Interdiction de travailler pour les enfants de moins de 8 ans

1850 : Incitation d’ouverture d’écoles pour filles (Loi Falloux)

1874 : Interdiction de travailler aux enfants de moins de 12 ans

1880 : Autorisation pour les filles d’aller au collège et au lycée

1882 : Ecole primaire publique gratuite et laïque, l’enseignement devient obligatoire (Lois Jules Ferry)

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